Abu Gosh

Mercredi 6 mars 2019 - Par Catherine et Pierre B.

La visite du monastère d'Abu-Gosh fut celle de notre dernier jour de voyage avant de quitter la Terre Sainte. Offert à la France par l'empire Ottoman, il est lié à l'abbaye du Bec Helloin en Normandie. Monastère bénédictin, il se situe non loin de Jérusalem. C'est dans l'église romane aux fresques byzantines du 12° siècle que le père Louis Pasteur a fait sa dernière homélie du pèlerinage.

Si nous avons choisi d'évoquer ce monastère, c'est pour une raison très personnelle : il y a sept ans nous avons participé aux journées pour la paix d'Assise organisées par le pape Benoît XVI.

Toutes les religions étaient représentées et s'étaient engagées à travailler pour la paix dans le monde. La séance d'ouverture fut présidée par la psychanalyste Julia Kristeva. Un lâcher de colombes au dessus de la grand-place d'Assise acheva cette inoubliable rencontre. La France était représentée dans notre groupe par les monastères de Ligugé, de Jouarre et d'Abu Gosh. Sœur Marie-Madeleine, d'origine allemande nous avait parlé des tensions entre israéliens et palestiniens et de sa vie au quotidien dans ce havre de paix situé dans une enclave musulmane.

Nous souhaitions la revoir, mais le peu de temps passé sur place ce mercredi 6 mars nous laissait vraiment peu d'espoir. Or un pèlerinage ne doit-il pas s'achever par une grâce, voire un miracle ? Ce fut le cas puisque Sœur Marie-Madeleine nous est « apparue » soudainement dans la boutique de souvenirs où le hasard l'y conduisit !

Hasard ou signe divin ? Les plus croyants d'entre-vous nous l'expliqueront. Alors, si la métaphysique ne peut pas prétendre être une science, selon le philosophe allemand Kant « il faut accepter d'abolir le savoir pour laisser place à la foi...».

Que ces lieux de spiritualité nous apportent à tous sagesse et sérénité.

Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.

L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »

Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.

Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »

Luc (24, 13-26)